mercredi 25 novembre 2015

[Manga/animé] Saga Monogatari : Monologue Monotone Monographie

Bonjour à tous.
Encore une fois, je fais une résurrection surprise après de très longues semaines d'absences. Principalement à cause d'un manque d'inspiration, de jeux que j'avais envie de finir, d'une certaine lassitude de l'écriture (j'en parlerai d'un autre article), l'actualité également où, à part se pignoler sur les diverses annonces de jeux, j'avais pas grand chose. Mais c'est aussi et surtout parce que j'avais trois tonnes de problèmes à résoudre.

Finalement, pour remettre un peu le pied à l'étrier, j'ai décidé de faire un "simple" article sur une série d'animés que j'ai pas mal regardé ces derniers temps et dont j'avais simplement envie de parler. (bon, c'est aussi que je vais prochainement parler des animés de l'automne et que la présentation de ces animés est nécessaire pour l'un d'entre eux). Bref, aujourd'hui, on va parler de la série Monogatari.



Alors, à la base, la série Monogatari est une série de Light novel publié de 2006 à 2014 et écrit par Nishio Ishin dont c'est l'oeuvre principal (bien qu'il a écrit plusieurs autres histoires comme Katanamonogatari, lui aussi adapté en animé) et qui est également le scénariste du manga, Medaka Box. Chez nous, l'animé a été licencé et édité en DVD/blu-ray chez Dybex pour les deux premières saisons (un doublage Français est d'ailleurs disponible mais je vous le déconseille fortement tant il est bourré de fautes de sens et que les doubleurs ne font aucun effort pour croire un seul moment le texte qu'ils récitent), le reste est licencé chez Wakanim en VOSTFR.

L'histoire de Mongatari se veut simple à la base : Elle est centrée sur l'histoire de Koyomi Araragi, un lycéen de terminale qui a été attaqué par un vampire (puis guéri) peu avant le début de l'histoire. Celui-ci rencontre d'autres personnages atteints de maux paranormaux divers et leur vient en aide. Bon dit comme ça, l'intrigue a l'air absolument pas folle mais on y reviendra.

Monogatari est un cas un peu particulier. En effet, on parle vraiment ici de séries de light novel puisque la série a commencé sous la forme d'histoires courtes pour finalement plus tard, voir de nouvelles histoires être créées, être regroupées avec les anciennes déjà publiées pour finalement former divers tomes. Chaque série en 1 ou 2 tomes est donc centrée sur un thème en général ou une structure narrative bien particulière (Exemple : Bakemonogatari est une sorte d'introduction où l'on présente les personnages principaux face à un souci lié à une entité, Nisemonogatari parle des soeurs du héros et traite d'histoires d'imposture, ect)

Histoire de vous embrouiller, voici la liste complète des divers tomes :
  • Bakemonogatari
  • Kizumonogatari 
  • Nisemonogatari
  • Nekomonogatari (Noir et Blanc)
  • Kabukimonogatari
  • Hanamonogatari            
  • Otorimonogatari
  • Koimonogatari
  • Tsukimonogatari
  • Koyomimonogatari
  • Owarimonogatari
  • Zoku-Owarimonogatari 


C'est un sacré bazar mais on s'en fout un peu puisqu'on va parler plus parler de l'animé que des light novel en eux-même. En effet, en 2009, le studio Shaft, à l'origine de Mahoromatic, Sayonara zetsubo sensei ou encore Puella Magi Madoka Magica (qui est un putain de chef d'oeuvre à voir absolument) a décidé de se lancer dans un projet complètement fou (même si, à mon avis, c'était pas le but visé à la base) : Adapter l'entièreté de la série Monogatari. Et autant vous dire qu'ils ont mis les plus dans les plats dans les grands pour cette adaptation.

Pour préciser correctement l'adaptation, voici la liste des animés :

-    Bakemonogatari, adapté les tomes du même nom en 15 épisodes. (13 diffusés à la télé, le reste sur internet)
-    Nisemonogatari, adapté les tomes du même nom en 11 épisodes.
-    Nekomonogatari, adapté le tome Nekomonogatari Noir en 4 Oav.
-    Monogatari Second Season, Adapté les tomes Nekomonogatari Shiro, Kabukimonogatari, Otorimonogatari, Koimonogatari en 23 épisodes (la plupart des sites indiqueront 26 toutefois car il a trois épisodes résumés à la fin de chaque arcà
-   Hanamonogatari, adapté le tome du même nom en 5 oav. 
-   Tsukimonogatari, adapté le tome du même nom en 4 oav.

Note : Une adaptation de Owarimonogatari est actuellement en cours de diffusion et une trilogie de film adaptant Kizumonogatari est prévu pour l'année prochaine (après plusieurs années de reports divers et variés)


Bon, après cette énorme bazar pour reconstituer la saga entière (et encore je vous ai pas montré la timeline du truc, c'est à se tirer 3 balles dans le pied...si vous avez le courage toutefois, c'est ici ), je vais parler donc du scénario un peu plus en détail.

Monogatari va principalement traiter de surnaturel japonais avec son lot de fantôme, d'esprits, de monstres, de créatures, ect. Ici, on suit le héros principal, Araragi dans sa vie de tout les jours mais qui va fréquemment croiser la route de diverses filles (oui car dans monogatari, à l'exception du héros, le cast est composé à 98% de filles) embêté par une entité plus ou moins malfaisantes (certaines font du mal sans le vouloir, d'autres pensent être bénéfiques, d'autres aussi se servent des gens, ect). On va donc suivre Araragi qui va tenter d'identifier le problème et le résoudre.....via de très longs monologues.
  
Et oui, car autant vous prévenir, la série n'est pas spécialement à mettre entre toutes les mains. Non pas qu'elles contiennent des éléments choquants (....encore que..) mais principalement, parce que c'est un OVNI. Les épisodes sont en général des sortes de gros monologues entre un ou plusieurs personnages. Ici, peu de bastons (bien qu'il en a une bien stylée tout les 6 épisodes) mais bien la voix de Hiroshi Kamiya (le Seiyuu d'araragi) qui va parler, analyser, décortiquer, commenté, déduire, partager, révéler....bref, vous avez compris, qui va plus raconter l'histoire que la montrer. Et autant, vous prévenir, vous devrez parfois méchamment vous accrocher pour comprendre ce qui se passe à l'écran parce que les mecs de chez Shaft ont tenter de renforcer, si besoin était, encore plus le côté décalé de l'oeuvre via la charte design.

Oui, car si seulement il n'y avait que les dialogues mais le visuel essaie lui aussi de nous plonger dans un monde complètement aux antipodes de ce qu'on pourrait appelé "normal". La preuve en image : 



Des passages aux couleurs bariolées, des bâtiments avec une architecture chaotique voire absurdes, des éléments divers comme les passants qui sont simplement de piles de Kanji qui parle, des pièces aux dimensions surréalistes et d'autres trucs que je peux pas vous citer tellement y en a (et que ce serait gâché une partie de l’intérêt). Autant le dire, Shaft a voulu véritablement transformer Monogatari en expérience à la fois narrative mais également visuel. Bien qu'il soit assez chaotique et que sincèrement, on a franchement du mal à suivre totalement ce qui se passe à l'écran sans que notre cerveau commence à crier très fort "épilepsie coloré"; ça contribue très bien à renforcer l'immersion. En effet, dés qu'on commence l'épisode et qu'une série de carton commence à nous résumer à la vitesse de la lumière l'intrigue de l'épisode d'avant, on sent que clairement, on va partir dans quelque chose de bien différent de ce qu'on a l'habitude de regarder. 

Mais toutefois, on peut se demander si l'intrigue contrebalance cette orgie de bizarrerie. Et bien, oui. Qu'on se le dise, Monogatari, c'est à la fois le point culminant de la complexité et son contraire. En soi en les résumant grossièrement, les histoires ne sont pas spécialement hyper compliqué à comprendre (du moins, la plupart) mais c'est surtout la narration qui rend l'histoire intéressant. Description longue et détaillé mais surtout longue décortication des éléments de la personnalité et des sentiments des personnages, point de vue, mystères lentement distillé qui amène révélation sur révélation, éléments sur éléments.... Clairement, on a l'impression que l'épisode nous fait de la masturbation d'intrigue pendant 20 minutes mais sincèrement, c'est loin d'être déplaisant. Encore une fois, faut vraiment rentrer dans le délire, accepter qu'un épisode va s'écouler très lentement et que les réponses à un mystère vont soit être amené très lentement ou l'épisode d'après, que les résolutions sont parfois assez surprenants et qu'on se prenne à dire "tout ce mystère autour du problème pour au final, un truc aussi simple" ou que parfois, l'épisode se tape un délire complet autour d'un gag à la con (ou d'un moment extrêmement gênant...) mais sincèrement, l'univers arrive à nous captiver grâce à ces personnages haut en couleur, la qualité de ces révélations et des intrigues et même avec l'espèce de mythologie qu'il crée au fur et à mesure de ses saisons. 

Pour parler d'ailleurs des personnages, chacun essayent de jouer avec les codes et se révelent très surprenants. Entre senjougahara, la auto-proclamé Tsundere qui menace très calmement les autres personnages de morts si on fait des choses qu'elle n'apprécient pas, Hanekawa la bimbo savante ou encore Kanbaru, la basketteuse Yuri et Masochiste (selon ses propres dires), le casting est très varié et surtout très barré. Malgré tout, on arrive à s'attacher et avoir ses petits chouchoux. D'ailleurs, même si un personnage n'est pas appréciable sous certains abords, il faut toutefois rester attentif à lui car il est susceptible de changer de facon surprenant (autant niveau look que personnalité d'ailleurs). Après, le plus étrange dans tout ce fourbi restera les rapports entre les personnages. Et pour vous donner un exemplaire, je prends le plus gros : Le rapports qu'entretient le héros avec ces deux soeurs.....pour le meilleur et le pire. En effet, sur toutes les saisons, difficile de vraiment savoir leurs relations : Elles sont partagés entre des relations frères-soeurs qui s'apprécient, se haïssent........voir sont à la limite de l'inceste (même entre les deux soeurs d'ailleurs, y a une scène qui laisse perplexe le spectacteur). Et c'est comme ça très souvent, difficile de dire pour pas mal de personnes si ils s'aiment ou pas ou si leurs relations est plus compliqués. 

  Et on termine sur la musique, plus précisemment sur les opening et ending qui changent à chaque Arc et qui sont assez révélateurs encore (à croire que Shaft n'a rien voulu laisser au hasard) des personnalités des personnages, entre Hachikuji la plus jeune du groupe qui se paie un opening survolté et enfantin, Sengoku qui se paie un opening calme et romantique ou encore le dernier opening de Monogatari Season 2 qui parodie les animés des années 80 en montrant une pseudo romance entre les deux héros (qui se haissent pourtant plus que tout en réalité), c'est encore une fois du grand art. Pour le reste de l'ost, un seul mot : Paie ton ambiance anxiogène.

Bref, vous l'aurez compris, je vous conseille énormément la série monogatari. C'est un délire que tout le monde ne comprendra pas forcément mais une fois dedans, on lâche plus. Et sincèrement, quand on voit à quel point cet animé tente de ne pas faire les choses comme les autres, on peut vraiment lui donner sa chance. C'est un peu grâce à ce genre d'initiative aux antipodes de la normale et des conventions habituelles de l'animation qui me permettent personnellement de pas lâcher ce média. Entre la plume de Nishio Ishin et les animateurs de Shaft en mode "on va défoncer les standard" (même si il faudrait qu'ils se calment et arrêtent d'en foutre partout.....Non parce que Nisekoi avec le style de Monogatari, ca colle pas trop), on part sur un truc qu'on verra surement plus jamais quand il sera fini et que ce sera dommage de louper. 

Sur ce, je vous souhaite à la prochaine (ce sera surement beaucoup plus rapide que la dernière fois), et amusez-vous bien.


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