Danganronpa est donc un visual novel/jeu d'aventure sorti en 2010 au japon et développé par Spike (le développeur des jeux dragon ball depuis le premier tenkaichi mais aussi l'éditeur des bioshock, Dragon age ou encore des anciens tomb raider au japon). Sorti avant la fusion avec chunsoft (les développeurs de 999 nine hours nine persons nine doors), la société a pu prouvé que des jeux originaux et totalement barré, Elle savait le faire. Le projet semble avoir bien fonctionner puisqu'un DanganRompa 2 a vu le jour en 2012. Si vous demandez, le jeu n'est sorti qu'au japon et n'a jamais été prévu pour autre part. Toutefois, il a peu prés 2-3 mois, le project zetsubou a accoucher de son premier projet : un patch complet du premier dangan ronpa (la team a l'intention de traduire tout ce qui a rapport à dangan mais ça prends du temps...pour vous donner une idée, DanganRonpa 2 c'est 48355 lignes de dialogues....c'est juste énorme). Si vous n'avez pas envie toutefois de profiter du patch (car évidemment, ca demande une petite modification pas forcément légal ou un bon émulateur), vous pouvez toujours attendre 2014 car NIS a prévu de sortir la réédition du jeu sur PSvita en europe (Malheureusement, on aura droit qu'au premier épisode alors que le jeu est à la base une compilation des deux jeux).
Mais de quoi parle le jeu ? Tout commence quand le héros du jeu, Makoto Naegi, gagne par loterie le droit de s'inscrire à la Kibōgamine Gakuen (l'école du pic de l'espoir en francais); une école qui ne réunit que les élèves qui font partie de l'élite, chaque étudiant portant le titre de Super High School Level suivi de son domaine (Super High School Level Idol, Super High School Level Hacker, ect). Mais alors que Naegi fait quelques pas dans l'école, il s'évanouit et se réveille dans une salle de classe sans savoir ce qui se passe. Il a des caméra de surveillance partout et les fenêtres sont bloqués par d'épaisses planches de métal. Naegi va alors faire la connaissance de 14 autres élèves faisant partie des Super High school level et découvrir qu'ils sont aussi perdus que lui. Personne ne sait ce qu'ils font ici et tous moyens pour communiquer avec l'extérieur semblent avoir disparus. Rapidement, les 15 étudiants vont alors faire la connaissance de Monokuma, une sorte de peluche mécanique vivante qui se prétends être le principal de l'école. Celui va leur apprendre qu'ils sont désormais prisonniers de cet endroit et qu'ils doivent y vivre. Mais qu'il existe un seul moyen de sortir de cette école : Réussir à tuer quelqu'un sans se faire prendre. Si un meurtre est commis, un procès aura lieu : Si le coupable est trouvé, il sera "puni" (de manière létale si vous me suivez) mais si jamais le coupable n'est pas trouvé ou qu'on se trompe de coupable, le meurtrier est diplômé et sort de l'école tandis que les autres sont "punis". C'est donc dans ce climat de pur bonheur que les 15 étudiants vont devoir trouver le moyen de sortir de l'école vivants.
Petite pause avant de continuer : Sincèrement, après ce Sypnosis, vous pigez tout le potentiel de ce jeu ? hein ? HEIN ? bon ok je continue....
Le jeu va donc être un subtil mélange entre un visual novel et un jeu d'enquête. Le jeu se divise en faites en 4 phases différentes :
- Les phases classiques de visual novel : Là, rien de spécial à proprement parler. On lit, on réponds parfois à des questions et on se contente de profiter de l'histoire.
- Le free time : L'école est en réalité totalement explorable au cours du jeu. on peut donc visité les différents bâtiments, fouiller partout mais surtout de parler aux différents personnages. Car les personnages du jeu possèdent chacun leur petite histoire qui se développera au fur et à mesure qu'on leur parlera et qu'on accomplira divers actions. La possibilité d'offrir des cadeaux aux persos permettra également de débloquer plusieurs petites scènes mais également d'obtenir des Skills qui vous serviront lors des phases de procés.
Si vous posez la question, c'est bien une fille que vous voyez là.
- Les phases investigations : Je pense que je vais pas beaucoup vous spoiler si je vous dis qu'évidemment, il aura des meurtres dans le jeu. Lors de ces moments, le jeu vous mettra en mode investigation. Ces phases sont simples : vous devez explorer les lieux, trouver des indices, parler aux personnages pour obtenir des témoignages et résoudre quelques mystères afin d'obtenir des munitions lors des procès (les différentes preuves durant les procès sont représentés sous forme de balles de revolver) . Le jeu révèle toutefois son seul mais principal défaut : Il est relativement assisté. Impossible de se planter lors de ces phases, les salles qu'on doit fouiller sont indiqués sur la carte, une simple pression sur le triangle permet de voir les éléments que l'on peut examiné et parfois le jeu refuse de nous laisser partir tant qu'on a pas trouvé tout les indices dans une salle. Ca reste un détail mais ça peut agacer certaines personnes de ne pas galérer une seule fois quand on recherche un indice (mais bon, je saute relativement ce détail car débattre du bien ou du mauvais de cette idée serait un débat de sourds de mon point de vue)
- Les phases de procès : Ici, on assiste en gros à un procès dont le but sera de découvrir la vérité sur les meurtres. Le jeu, toutefois, dynamise la partie en proposant une série de mini-jeux pour nous faire trouver les failles : Les contres-interrogatoires sont des petites jeux de tirs où ils faut tirer avec la bonne preuve sur le point incorrect du propos, des charades sont mis en place pour trouver un mot qui va faire avancer l'enquête, un jeu de rythme pour faire craquer un personnage borné face à un indice et le traditionnel choix à réponses multiples et une bd à trous sera à compléter pour reconstituer la scène du meutre. Tout ça est limité par une jauge de vie et un petit système de scoring (qui ne sert en réalité qu'a débloquer des bonus comme des artwork ou des vidéos ou pour jouer au gashapon qui permet d'obtenir des cadeaux pour les personnages lors des free-times). Si au début, ça peut sembler assez confus, on se fait très vite aux différents jeux et on se sent plus que jamais dans l'action du procès où accusations, coup de théâtre et stress se culbutent joyeusement pour le plaisir du joueur.
Avec les répliques qui fusent, le dialogue qui passe d'un à l'autre à une vitesse folle et vos contre-arguments qui fusent comme des balles, jamais un débat sur jeux vidéo n'aura été aussi épique !
Deuxième petite pause avant de continuer : tu le sens que le jeu il est bon là HEIN? TU LE SENS QU'IL EST BON !!!!????....euh....**Tousse** pardon, continuons.
Mais évidemment, le principal dans un visual novel, c'est évidemment son scénario. Et pour le coup, c'est tout simplement énorme (et encore le mot est faible). Plus objectivement, danganronpa n'est pas uniquement génial par son scénario mais par son univers totalement déjanté. En effet, plus que par ses graphismes (de toute facon, dés qu'on parle de visual novel, peut t'on parler de graphismes ? je ne crois pas), le jeu nous propulse dans un univers tout à fait particulier. Le jeu nous propose un univers partagé entre un humour parfois bien noir et macabres (les exécutions qui sont totalement surréalistes et exagéré, les blagues de monokuma parfois assez glauques), de tensions constantes (les procès sont de belles parties de "je te renvoie la balle du coupable" et un climat de parano règne souvent entre les personnages), de véritables coup de théâtres (chaque fin de chapitres se terminaient facilement par un "WHAAAAT ????" de ma part), un scénario bien pensé sans trop d'incohérences (principalement, on pourra pester sur le manque de réalisme et certains détails gros comme le faites que Monokuma apparaît souvent comme par magie) mais également des personnages totalement haut en couleurs : Entre leur différentes personnalités tout exagéré au possible (Ichimaru par exemple qui semble avoir pris 6 expresso en se levant ou encore le côté inquiétant clairement controlée de Celes) mais également leur design si particulier avec leurs yeux très étrange qui donnent clairement l'impression d'avoir affaire à des Yanderes* qui cachent clairement leurs intentions véritables la plupart du temps. Seul petit défaut encore : Clairement le design si particulier des décors risquent de ne pas plaire à tout le monde notamment à cause des couleurs criardes de l'ensemble. Rajoutons également que l'OST contribue parfaitement à l'atmosphère des situation (le theme pendant les débats contribue à faire tourner la tête en plus des dialogues qui s'enchaînent). Mais du reste, c'est du tout bon.
Alors, vous vous dites peut être que j'en fais beaucoup pour ce jeu et que j'ai l'air de sauter des défauts ou de les amoindrir mais nom de dieu, vous imaginez pas ce que j'ai ressenti quand j'ai joué à ce jeu ! Pour commencer, je suis fan de bon scénario, j'arriverai même à pardonner un gameplay pourri si le jeu possède une bonne histoire (mais bon, ce genre de jeu est assez rare), et autant dire que j'en ai eu pour mon fric. Le scénario est tordu à souhaiter, les personnages sont attachants, la tension est palpable et sans vous spoiler, le jeu va vous mettre des claques aux fesses pour vous surprendre à chaque fois que vous vous y attendiez le moins. Aligné à ça que le jeu est assez long (20h au moins pour le terminer sans trop faire les alentours comme essayer de trouver toutes les scènes cachées et parler avec tout les personnages pour découvrir tout sur eux...ce qui soit dit en passant est impossible en une partie) et la PSP est parfaitement adapté au format visual novel (son écran large et de bonne qualité offre un confort de jeu excellent où que l'on soit) et on obtient un pur hit ! Ca me fait d'autant plaisir que depuis des années, on me sort que le jeu japonais est devenu risible et ridicule face aux productions occidentales et que je suis pas du tout d'accord. Pour moi, le scénario de danganronpa vaut largement plus le coup de voir n'importe quel bataille d'un jeu occidental.
Mais qui est monokuma et quels sont ses véritables intentions ?
Je terminerai rapidement en vous parlant de l'animé qui est sorti il a peu (il a 2 mois et demi à peu prés) et qui m'a fait découvrir Dangan comme beaucoup. Bon, je vais pas en faire une énorme critique car l'animé n'est terminé mais je vous dirais juste un truc : si vous avez le choix entre l'animé et le jeu....préférez clairement le jeu. Alors que je sois clair : l'animé n'est pas mauvais, au contraire, il est même très bon, le souci vient que malheureusement, dû à son format réduit, l'animé rush trop vite les séquences et contrairement au jeu où chaque révélation prenait bien son temps pour se faire désirer pour ensuite vous foncer dessus, histoire que vous le sentiez bien, ici l'animé est obligé de tracer plus pour pouvoir caser l'histoire dans sa globalité. Après, ça reste un excellent résumé pour ceux qui n'ont pas envie d'y jouer (Honte à vous en passant!) ou que vous n'êtes pas sûr d'avoir compris un détail (c'est pour ça d'ailleurs que je mate les épisodes toutes les semaines vu que je suis pas un pro de l'anglais) et dans un sens, ça permet aussi de se remettre dans l'ambiance et à prolonger l'aventure. Mais voilà, si vous avez le choix, je vous recommande clairement plus le jeu.
Au final, est-ce que je vous recommande le jeu ?........MOUHAHAHAHAHAHAHA.
Bien sûr, si vous voulez tenter par l'expérience, autant vous prévenir, vous allez rentrer dans un univers très particulier. Comme tout les visual novels, il faut également savoir dans quoi vous mettez les pieds. Si vous n'avez pas peur de passer 20h à lire sur notre PSP, foncez, c'est vraiment un titre. Et si vous n'aimez pas trop lire sur votre PSP ou encore que les trucs japonais ou que les univers bizarres, c'est pas votre truc, jouez y pas du tout et taisez-vous, s'il vous plaît merci (je déconne pas hein? j'en ai marre de voir des gens jouer à un jeu qui n'est pas leur genre pour ensuite le démontez gratuitement). Du reste, Danganronpa est un jeu génial, avec une excellent ost, un bon système de jeu et surtout un PUT*** de bon scénario. Joue à ce jeu, faites moi confiance, vous serez pas déçu.
* NDLR : Si vous le savez pas, une Yandere est un genre de personnage qu'on retrouve dans les mangas. En gros, c'est un personnage calme et/gentil en apparence qui cache une personnalité de psychopathe. Un exemple : Yuno gasai dans Mirai Nikki.
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