dimanche 8 mars 2015

[Jeuxvidéos] htoL#NiQ : The Firefly Diary (Hotaru No Nikki) : Dessine-moi un dark soul...♫

Bonjour à tous. Alors que tout le monde est encore occupé à s'acharner sur le cadavre de The order 1886 (le grand satan du moment....jusqu'à ce qu'on en trouve un autre), certains sont passés à autre chose (ou n'ont tous simplement pas touché au jeu...) et ont fouillé un peu partout pour trouver de nouvelles perles. Et ça tombe bien car nouveaux jeux il a eu.... Et c'est sur cette cher vita, cette jolie console nourrie par l'indé et les jeux de niche que j'ai pu trouver un "nouveau jeu" (nouveau entre parenthèse car je connaissais ce jeu de longue date et j'attendais surtout qu'il soit enfin localisé). Bref, aujourd'hui, laissez moi vous conter la terrifiante épopée de HtoL#NiQ : The Firefly Diary.


htoL#NiQ : The Firefly Diary ou Hotaru No Nikki dans son nom japonais (que j'utiliserai parce qu'il est plus facile à retenir) est un jeu de Nippon Ichi software (les développeurs de Disgaea notamment) et est sorti au japon le 19 juin 2014. Ce jeu, supervisé par Masayuki Furuya (un illustre inconnu qui a bossé sur le dernier Disgaea, D2) et sorti dans le cadre du projet New Brand (une sorte d'initiative de la boîte pour créer "des jeux différents") a été localisé chez nous en occident le 24 février au états-unis et le 4 mars (soit mercredi dernier) en Europe. Le jeu a été distribué en démat principalement mais a bénéficié au japon mais aussi au états-unis d'une version boîte limitée (épuisé pour la plupart même si il est possible de trouver quelques exemplaires par-ci par-là). Détail pas important : le jeu coûte 15 € en démat, la version boîte (qui était collector et possédait quelques goodies/bonus) coûtait à peine 20 € environ.

Le jeu se passe dans un futur post-apo (en 9999 selon certains sites que j'ai lu) où l'on rencontre une jeune fille amnésique, avec d'étranges bois sur la tête et isolé appelé Mion. Elle devra son salut à une petite luciole qui va tenter de la guider à travers le monde étrange où elle se trouve vers l'extérieur.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est bon de noter la réalisation particulière du titre. Le chara design est en effet un habile mélange entre le post-apo et le livre pour enfants qui se donne des airs de "mignon tout plein". Je dis bien des airs car rapidement, le jeu va opérer une plongé dans un univers assez creepy glauque qui rappellera sans doute l'univers du jeu indé Limbo (signe qu'ils sont liés : On devra utiliser des cadavres pour avancer....). Un contraste violent (c'est le cas de le dire) qui marquera autant le design que le scénario (mais j'y reviendrai plus tard).


Le jeu est donc un jeu d'aventure/énigmes dans lequel on incarnera la luciole qui devra guider les action de Mion. Oui, on ne contrôle pas Mion directement, on lui indiquera des directions à suivre, des objets à bouger, des interrupteurs à activer, des caisses à pousser, des bords à monter, des échelles à utiliser, ect ect. Il a aussi la possibilité de faire s'accroupir Mion pour qu'elle ne bouge pas pendant qu'on effectue divers actions (nécessaire parfois pour éviter que la fillette naïve ne fonce dans un élément dangereux). L'autre point du gameplay, c'est qu'une deuxième luciole peut être manipulée. En effet, le jeu peut passer dans un mode alternatif ou on manie une "luciole de l'ombre", Celle-ci ne peut se déplacer uniquement dans les ombre du jeu, ce qui oblige parfois à attendre que les ombres d'autres objets (ou même celle de Mion qui sert de point de départ) fasse jonction avec d'autres pour atteindre des objets à activer (Interrupteur mais pas que) un peu à la manière d'un Ghost trick (en moins poussé toutefois).

On passe maintenant toutefois au détail que je n'ai volontairement pas encore dit d'important sur le gameplay : tout se joue au tactile.

Et oui, pour manipuler la luciole, on doit utiliser son doigt sur le tactile avant de la vita pour la déplacer et pour effectuer une action (activer par exemple). La luciole de l'ombre quand à elle se manie avec la tactile arrière de la console qui s'active quand on le touche. Bon, autant vous l'avoue, le tactile arrière est pas super pratique car d'un côté, c'est assez difficile à manier (heureusement qu'on ne demande jamais ni précision ni vitesse dans ce mode) et on a même souvent la mauvaise habitude d'activer le mode sans faire exprès. Heureusement, les développeurs ont intégré des commandes alternatives pour désactiver le capteur arrière et le remplacer par des commandes à l'avant et par un bouton au coin de l'écran, ce qui rend le tout moins irritant. (notez également qu'on peut jouer au jeu sur Vita TV mais d'après ce que j'ai entendu, la maniabilité alternative à la manette est pas génial)

Maintenant que vous savez, on va passer au point central de ce jeu.............

CE JEU EST MEGA DUR !!!!!!!

(Oh que ca fait du bien, ca fait 6 paragraphes que je me retiens!)


Hotaru no Nikki est en effet un jeu dans lequel vous allez mourir des milliers de fois. J'ignore combien de fois je suis mort exactement dans ce jeu mais pour vous donner une idée, il a 4 chapitres dans le jeu et j'ai gagné un trophée m'annonçant fièrement que j'étais mort 100 fois au début du troisième....... et je suis à peu prés sûr d'être mort 300 voir 400 fois de plus une fois la fin du jeu atteint. Le jeu est donc vraiment un "die and retry" corsé et surtout sans pitié, Mion meurt au moindre contact avec un ennemi, peut se noyer dans 10 cm d'eau (et c'est du littéral), évolue dans des endroits rempli de trucs mortelles comme des piques, des scies circulaires, des projectiles (dont des putains de graines......), des bombes et autres joyeusetés. Pour couronner le tout en plus, une chute un peu trop haute la tue aussi. Notez également que le jeu contient pas mal d'énigmes et de tableaux à comprendre avec ce que ça implique de pièges et d'éléments sur lesquels on est obligé de mourir une fois pour le savoir, des passages ou on se dépêche (ce qui n'est pas toujours évident vu la lenteur de Mion) ainsi que des moments où l'on doit attendre que des objets se croisent dans un timing au poil de fesses.... 

Pour vous donner une idée de quel point le jeu est difficile, un élément que je vous ai volontairement pas dit encore une fois, c'est que Nippon Ichi a dû faire une Mise à jour pour intégrer une troisième config de jeu pour qu'il soit jouable au stick et aux boutons, les joueurs se plaignant que le jeu était beaucoup trop difficile au tactile . je vous avoue d'ailleurs, moi c'est comme ça que j'ai fait le jeu du début jusqu'à la fin.... et c'est resté quand incroyablement difficile car le stick est plus sensible et ne s'arrête pas toujours aussi facilement que votre doigt. Seul point positif dans ce bazar : Le jeu possède pas mal de checkpoints. 


Juste pour le fun, voici quelques moments de "purs" bonheurs du jeu : 

- Des labyrinths à faire uniquement avec la luciole ou le moindre contact avec un bord vous tue. il en a deux, et le deuxième est horrible vu qu'on doit accomplir une grosse partie entre deux barres qui nous force à n'aller ni trop vite ni trop lente en plus de devoir être ultra précis. 

- Des passages avec les commandes inversés.........qui durent longtemps en plus (ouais, même dark souls avait jamais osé ça)

- Des éléments sur lesquels il faut comprendre comment les utiliser...et des fois, c'est pas clair du tout (le troisième boss par exemple, il faut atteindre et faire tomber des cadavres et ensuite les donner à une plante carnivore.....Aucune idée de savoir pourquoi ca tue le boss surtout qu'il n'y a pas d'éléments visibles qui indique qu'on lui fait un quelconque effet...on devine que c'est ça car c'est la seule chose à faire). 

- Un boss final qui, pour être vaincu, vous demande..... de la chance. la méthode pour le vaincre repose sur des jeux dont l'un des deux est de trouver "le petit pois dans le gobelet" et ou le jeu finit par aller beaucoup trop vite pour un être humain.... (en gros, vous prenez un gobelet au hasard et priez que ce soit le bon.......ai-je précisez que si on se trompe 4 fois, on meurt, que le temps est limité et qu'il n'y AUCUNE indication sur le nombre de fois ou on doit gagner pour enfin en finir....). Le pire ? quand j'ai fini par vaincre le boss, j'avais l'impression que le jeu me disait "bon ca fait une heure que je te torture, je vais peut être m'arrêter maintenant" tout en me riant à la gueule. Merci, Cpt sadique. 

Bref, on pourrait croire avec tout ça que le jeu est une horreur. Ce n'est pas vraiment ça, il est extrêmement frustrant (comme doit l'être un Die and Retry) mais pas insurmontable (j'ai réussi à le finir même si j'ai mis beaucoup de temps). Autant dire que si vous êtes amateur de challenge, vous allez être servi. Du reste, le chara design est vraiment beau, la musique est très agréable et on finit par se faire à la maniabilité (même si on a encore raté parfois et qu'on peste contre le jeu) et ce qui m'a permis d'aller jusqu'au bout. 


Deux derniers petits points : le jeu est assez long : 10h,12h voir 15h de jeu (oui, bien qu'il n'y a que 4 chapitres, ils sont longs voir interminables sur les derniers). Tout dépend du nombre de fois que vous allez mourir et si vous voulez faire le jeu complétement. En effet, durant le jeu, il est possible de collecter 12 espèces de petites plantes roses qui sont en réalités des souvenirs de Mion. Il aide à la compréhension du scénario mais surtout permet de débloquer une "true ending" si vous trouvez tout les souvenirs, que vous faites deux trois manipulations et que vous faites le chapitre secret (même si c'est un boss caché en réalité). Les souvenirs sont plus ou moins bien cachées et certains sont assez durs à obtenir. On peut toutefois heureusement recommencer à tout moment des parties du jeu et revenir à l'endroit ou on s'était arrêter (ou presque). 

Et enfin, le scénario. Bon pour dire la vérité : il a bien un semblant de scénario dans le jeu (on comprend vaguement que Mion était la fille de deux scientifiques, qu'un accident l'a tuée, que les parents ont tenté de la récréer mais que leur expérience n'a pas vraiment réussi et a engendré une catastrophe) mais il est assez incompréhensible (la true ending m'a plus embrouillé qu'autre chose) et sincèrement, je pense que la plupart des gens s'enficheront car le but du jeu n'est clairement pas de raconter une histoire très travaillé mais de proposer un défi et un gameplay avant tout. 


Pour finir, je dirais : bon ou mauvais ? Bon, mais clairement pas destinée à tout le monde. Si vous êtes du genre à aimé les défis et les jeux qui ne vous prennent pas du tout par la main, tentez le coup, Hotaru No Nikki fera votre bonheur. Les autres, réfléchissez bien avant de vous lancer dans l'aventure, le jeu peut devenir responsable d'une communion brutale entre votre vita et le mur le plus proche. Pour ma part, même si j'ai beaucoup aimé le design du jeu, son ambiance et les musiques, le souvenir de sa difficulté va remplacer celle de Dark soul dans mes cauchemars. Vous êtes avertis : la plupart du temps, ce n'est pas vous qui allait jouer avec Hotaru No Nikki, c'est lui qui va jouer avec vous. 

Sur ce, à bientôt et amusez-vous bien (ou pas).


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