Alors G-senjou no maou est un visual novel sorti le 29 mai 2008 et développé par Akabeisoft2. Si vous n'avez jamais entendu parler de ce développeur, c'est normal, c'est un développeur qui fait uniquement du visual novel et ces jeux n'ont jamais franchi la porte du japon (et c'est bien dommage). Il s'agit de leur 9eme jeu sorti en 3 ans et on peut dire qu'il s'est fait attendre vu le retard qu'il a accumulé. Mais vu le succés qu'il a eu au japon, c'est justifié. Le jeu a même reçu le prix d'or du scénario et du graphismes au bishoujo game award en plus du grand prix en 2008. Le jeu n'étant jamais sorti en dehors du japon, c'est donc via une fantrad que j'ai pu le faire en anglais (une trad français était prévu mais abandonné à cause des soucis techniques). Le titre du jeu vient de la musique "Air on the G String" de J.S Bach (que vous pouvez entendre ici) et du poème Der Erlköning (appelé en français "le Roi des Aulnes) écrit par Johann Wolfgang von Goethe, l'auteur de "Faust" (que vous pouvez lire ici ).
Le jeu nous présente Azai Kyosuke, un lycéen d'apparence ordinaire qui manque souvent l'école et qui se montre social et agréable sous tout rapports. En réalité, il cache clairement une autre face de sa personne : Il est le fils adoptif de Azai gouzou, un yakuza surnommé "le fauve" très cruel et impitoyable et doit travailler pour lui afin de régler une énorme dette de ses vrais parents. A cause de cela, il est en réalité manipulateur, menteur et surtout pense que l'argent est la seule chose à laquelle on peut se raccrocher dans ce monde. Il tient toutefois à garder ses activités secrètes et gare à celui qui apprends son double jeu. Un problème va toutefois taper à sa porte : Gouzou va le charger, suite à l'envoi de deux vers du fameux poème de goethe, de débusquer "Maou", un célèbre criminel rusé et sans pitié qui lui pose des problèmes. Kyosuke va également faire la connaissance de Usumi Haru, une camarade de classe excentrique mais doté de facultés de déduction surprenants, elle-même bien décidé à retrouver Maou pour une raison obscure.
"Du liebes Kind, komm geh’ mit mir !
Gar schöne Spiele, spiel ich mit dir"
(Viens, cher enfant, viens avec moi !
Nous jouerons ensemble à de si jolis jeux !)
Avant de parler du point le plus important du jeu (le scénario évidemment), on va rapidement parler de tout le reste. G-senjou no maou est un visual novel assez classique dans son déroulement : On lit, on choisit une réponse et on relit. Le jeu se compose de 5 chapitres et d'un épilogue mais attention : Ici, chaque chapitre est centré sur un personnage (4 personnage au total après le premier chapitre qui sert de grosse introduction) et libre au joueur de poursuivre le chapitre et de suivre la route et la conclusion du personnage ou d'en voir l'essentiel pour continuer l'histoire et voir le chapitre (et donc le personnage) suivant ou ebcire voir la vraie fin du jeu qui va vous donner tout les tenants et les aboutissants de l'histoire, tout ça au rythme des 25-30h que vous proposera le jeu .Le jeu comprends d'ailleurs à chaque chapitre (sauf le final) une bonne et une mauvais (que je vous conseille de faire, elles sont assez surprenantes parfois) . Niveau graphisme, rien à dire, les CG sont de toutes beautés, dessiné avec soin bien qu'un peu chaotique parfois pour quelques scènes (notez également que pour une raison que j'ai pas compris, le jeu est censurée lors de ces scènes hentaï....car oui, il en a mais on y reviendra). Pour la musique....mmmh on en parlera plus tard.
Parlons maintenant du point central d'un visual novel, c'est à dire son scénario : Ce jeu est une tuerie absolue !
Bon, je vais essayer d'organiser mes pensées pour ne pas vous trop vous surenchérir le jeu et ne pas trop vous donner d'espoirs pour le jeu (c'est en général comme ça qu'un grand scénario, qu'il le soit ou pas, finit par paraître moins bon qu'il ne l'ait) mais bon sang, que le jeu est bon. Pour commencer, le jeu joue principalement sur l'originalité de son contexte et de ses personnages. Rien que le héros vaut déjà le détour : Kyosuke est l'anti-héros par exemple, manipulateur, menteur et avide d'argent, il affectionne ses albums de musique classiques de façon inquiétant (au point de les acheter en double), voit un psy pour ses différents problèmes (absentéisme et pour faire un état des lieux de son équilibre mental), perd rarement son sang froid face à des gens qu'il est sensé menacé et clairement joue souvent un double jeu dans chaque scénario. Rien que le héros est déjà un cas à lui tout seul (ce qui est rare dans les visual novels ou le héros n'est parfois rien de plus qu'une feuille blanche sur lequel le joueur doit plus ou moins coller sa propre personnalité ou que celle-ci s'adapte au besoin du personnage dont il suit la route). Les autres personnages ne sont pas en reste :
- Tsubaki Miwa : La déléguée de classe toute gentille et innocente qui vit avec sa famille nombreuse et qui ne voit clairement pas le double jeu du héros. Incapable de voir le mal en l'homme, c'est celle qui va clairement voir son monde mis à mal et ses convictions mises à rude épreuves pendant son histoire.
- Azai Kanon : La soeur de Kyosuke (enfin demi-soeur), elle est championne de patinage et doit se confronter au difficile train de vie d'une championne. Entre son frère avec lequel elle a dû mal à mettre un nom sur leur relation, son père qui ne la voit que comme une valeur marchande et sa mère qui ne la voit que comme un moyen d'atteindre les objectifs qu'elle n'a elle-même pas su atteindre, la pauvre Kanon, malgré tout, garde son coté joyeux et positif (Ainsi que sa voix aïgu lançant des "nii-chan" et "non-chan" dés que l'occasion se présente, c'est à dire souvent....un peu trop souvent)
- Mizuha Shiratori : La dernière héroïne, on ne sait pas grand chose sur elle au début du jeu, si ce n'est que c'est la fille du directeur (qui est au cœur d'une affaire de pot-de-vin), qu'elle aime s'occuper des fleurs et qu'elle a vu claire dans le double jeu du héros très vite ce qui ne plaît pas beaucoup à celui-ci et crée très vite une relation tendue entre eux deux.
Dans le casting, on peut inclure aussi Eiichi Aizawa : Le sidekick rigolo du héros... et autant vous dire que vous n'êtes pas prêt de l'oublier. D'apparence très joyeux, serviable et gentil, il cache une deuxième personnalité bien plus perverse et calculatrice, cherchant notamment à séduire les filles. Mais contrairement à Kyosuke, son autre lui est plus comique que méchante (imagine en gros un mec qui va passer son temps à promettre milles supplices à ceux qui nuisent à ses intérêts....sans jamais avoir l'audace d'en réaliser un seul). Pour résumé, il n'a pas un grand rôle mais 90% de ses apparitions sont là pour nous lâcher un bon moment de délire avant de repartir dans le feu de l'action.
Le jeu nous proposera également un dernier personnage en la personne de Tokiwa Yuki dont je ne vous parlera pas pour éviter de trop spoiler. Sans compter que le grand méchant de l'histoire "Maou" est clairement lui aussi travaillé, entre ses complots calculés, le jeu du chat et de la souris constant avec le héros et ses amis ainsi que la remarquable prestation vocale de Jun Fukuyama (le doubleur de Lelouch dans Code geass !), il dégage exactement ce qu'il est sensé inspiré : Crainte, répugnance mais également de la fascination et l'envie de voir jusqu'où il va aller. Je citerai également le Popaaa de Kyosuke qui mérite son titre de "fauve" : Chaque apparition du bonhomme inspire crainte et inquiétude tant on redouble quel réaction il va avoir...
- Tsubaki Miwa : La déléguée de classe toute gentille et innocente qui vit avec sa famille nombreuse et qui ne voit clairement pas le double jeu du héros. Incapable de voir le mal en l'homme, c'est celle qui va clairement voir son monde mis à mal et ses convictions mises à rude épreuves pendant son histoire.
- Azai Kanon : La soeur de Kyosuke (enfin demi-soeur), elle est championne de patinage et doit se confronter au difficile train de vie d'une championne. Entre son frère avec lequel elle a dû mal à mettre un nom sur leur relation, son père qui ne la voit que comme une valeur marchande et sa mère qui ne la voit que comme un moyen d'atteindre les objectifs qu'elle n'a elle-même pas su atteindre, la pauvre Kanon, malgré tout, garde son coté joyeux et positif (Ainsi que sa voix aïgu lançant des "nii-chan" et "non-chan" dés que l'occasion se présente, c'est à dire souvent....un peu trop souvent)
- Mizuha Shiratori : La dernière héroïne, on ne sait pas grand chose sur elle au début du jeu, si ce n'est que c'est la fille du directeur (qui est au cœur d'une affaire de pot-de-vin), qu'elle aime s'occuper des fleurs et qu'elle a vu claire dans le double jeu du héros très vite ce qui ne plaît pas beaucoup à celui-ci et crée très vite une relation tendue entre eux deux.
Dans le casting, on peut inclure aussi Eiichi Aizawa : Le sidekick rigolo du héros... et autant vous dire que vous n'êtes pas prêt de l'oublier. D'apparence très joyeux, serviable et gentil, il cache une deuxième personnalité bien plus perverse et calculatrice, cherchant notamment à séduire les filles. Mais contrairement à Kyosuke, son autre lui est plus comique que méchante (imagine en gros un mec qui va passer son temps à promettre milles supplices à ceux qui nuisent à ses intérêts....sans jamais avoir l'audace d'en réaliser un seul). Pour résumé, il n'a pas un grand rôle mais 90% de ses apparitions sont là pour nous lâcher un bon moment de délire avant de repartir dans le feu de l'action.
Voici votre papa.....ça fait envie, pas vrai....aller, mange ta soupe ou popa va te buter !
Entre génie et excentrisme, Difficile de ne pas aimer Haru...
Et finalement, il a l'héroïne principale : Usumi Haru. Et si j'ai volontairement voulu finir avec elle et la mettre à part, ce n'est pas pour rien.. car comme le héros, elle est sûrement le personnage le plus marquant : avec ses cheveux longs partant dans tout les sens, son coté totalement excentrique (elle se présente devant la classe comme étant Ben Laden...), elle s'attire rapidement la sympathie du joueur de part son côté drôle et attachant mais également par son génie : Car malgré tout, Haru reste une fille doté d'une capacité de déduction qui laisse pantois. Combiné à sa relation assez drôle avec le héros (Kyousuke considère Haru comme une pauvre parasite et est sans arrêt consterner par le côté imprévisible de la jeune fille). Et je n'en dirais pas plus mais son scénario (qui s'avère être la conclusion central de l'histoire) est le meilleur de tous...au point d'éclipser ceux de tout les autres.
Car oui, si il a un point qu'on pourrait reprocher avec les différents chapitres et routes, c'est que clairement le scénario principal a été mieux écrit que les autres. Bon, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : les autres chapitres ne sont pas mauvais, loin de là mais clairement le chapitre final est clairement au dessus de la masse. Pour vous donner une image, les chapitres de Tsubaki, Kanon et Shiratori sont des baffes assez fortes pour que vous soyez attentifs jusqu'a la fin mais le dernier chapitre, c'est une paire de claques très fortes toutes les demi-heures qui font qu'on en perd pas une miette.
C'est sans compter que l'atmosphère est loin d'être rose. Meurtres, complots, secrets, enlèvement, folie... G-senjou no maou n'est clairement pas une histoire comme en voit souvent dans les VN. Et c'est tant mieux, je vais pas vous refaire le couplet sur le cliché du scénario japonais qu'on juge souvent immature mais si clairement, il avait un exemple à donner pour calmer les détracteurs de ce genre d'idée, c'est bien ce jeu. Le scénario est sombre, complexe, réserve plusieurs surprises et est également très bien rythmée avec de nombreux passages mettant la pression au lecteur. Je tiens également à parler des scènes hentaï du jeu qui sont bien présentes (il faut bien appâter le public d'une manière ou d'une autre) en vous disant que même elles ne sont pas placés au hasard : Comme nos personnages vont se trouver en plein tourmente, les scènes interviendront périodiquement pour permettre aux personnages de faire passer leurs frustrateurs, peurs ou joies. Ici donc, les scènes sont rarement gratuits et en prime, sont assez espacés et ne remplissent clairement pas le jeu (et ne font PAS DU TOUT obstacles aux scénarios).
Je terminerai sur la partie musical du visual novel en parlant du choix très particulier des développeurs pour la bande-son. En effet, ici, on a droit à une sorte de gros compilation de thèmes de musiques classiques remixé pour chaque situation : Les apparitions de Maou sont rythmées par la composition de Schubert qui a servi à accompagner le poème du "roi des aulnes" et donnent clairement un côté inquiétant aux apparitions du génie du mal, Gouzou a pour thème la Marche Slave de Tchaikovsky, ce qui accentue encore plus la tension qu'on ressent par rapport au personnage, les scènes de club ridicules avec Eiichi et Kyousuke sont ponctuée de "la danse de la princesse dragée" aussi de Tchaikovsky, histoire de rendre la scène encore plus cocasse et loufoque et même le programme de patinage de Kanon n'est autre que "la charge des valkyries" de Wagner. Un délice pour les oreilles et un choix méticuleux de la part des développeurs. D'excellent goût et presque aucune fausse note (je pesterai juste sur le thème qui rythme certaines poursuites de Maou que je ne trouve pas très adapté mais qui, heureusement, est remixé dans le dernier chapitre de manière sublime et qui devient la meilleure musique du jeu).
Au final, G-senjou no maou est non seulement un bon jeu mais il arrive à toucher du bout des doigts une philosophie de joueur qui est totalement mienne : Il arrive à prouver qu'avec de simples images bien dessinés, une bonne écriture de scénario autant au niveaux des personnages que du rythme et de la gestion des rebondissements ainsi que des éléments de narration, on peut égaliser et même faire mieux parfois au niveau du plaisir, de l'émotion et de l'immersion que n'importe quel autres jeux avec des beaux graphismes ou encore même du gameplay. G-senjou no maou est une oeuvre sombre, travaillé et un vrai plaisir à lire. Plongez-vous y et appréciez le voyage en enfer.... A bientôt.
Car oui, si il a un point qu'on pourrait reprocher avec les différents chapitres et routes, c'est que clairement le scénario principal a été mieux écrit que les autres. Bon, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : les autres chapitres ne sont pas mauvais, loin de là mais clairement le chapitre final est clairement au dessus de la masse. Pour vous donner une image, les chapitres de Tsubaki, Kanon et Shiratori sont des baffes assez fortes pour que vous soyez attentifs jusqu'a la fin mais le dernier chapitre, c'est une paire de claques très fortes toutes les demi-heures qui font qu'on en perd pas une miette.
Le jeu n'hésite parfois à rajouter quelques moments loufoques, histoire d'alléger un peu l'atmosphère.
La traque de Maou ne sera pas tout repos...
Au final, G-senjou no maou est non seulement un bon jeu mais il arrive à toucher du bout des doigts une philosophie de joueur qui est totalement mienne : Il arrive à prouver qu'avec de simples images bien dessinés, une bonne écriture de scénario autant au niveaux des personnages que du rythme et de la gestion des rebondissements ainsi que des éléments de narration, on peut égaliser et même faire mieux parfois au niveau du plaisir, de l'émotion et de l'immersion que n'importe quel autres jeux avec des beaux graphismes ou encore même du gameplay. G-senjou no maou est une oeuvre sombre, travaillé et un vrai plaisir à lire. Plongez-vous y et appréciez le voyage en enfer.... A bientôt.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire