mardi 4 mars 2014

[Mangas] Guide mangas #1 : L'héroïc fantasy.

Bonjour à tous. Aujourd'hui, je fais encore une fois appelé à mes pouvoirs de grand chef et j'invoque le lardin N°1 pour faire un article ! Oui, aujourd'hui, je donne encore une fois la parole à mes collaborateurs pour qu'ils me fassent des articles (promis, quand il commenceront à faire régulièrement, je ferai plus une intro à la con comme ça ....et comme c'est pas prêt d'arriver, vous allez encore en bouffer). Bref, aujourd'hui, c'est donc Yamato qui va nous présenter une sorte de petit guide manga. Divisé en plusieurs articles, chaque petit guide aura un thème bien à lui en vous présentant 5 mangas qui constituent (pour nous du moins) des références dans leur genre. Aujourd'hui, L'héroic fantasy. 



Définition de l'héroic fantasy :  Genre littéraire anglo-américain qui mêle, dans une atmosphère d'épopée, les mythes, les légendes et les thèmes de récit fantastique et de la science-fiction.
Dans le manga, il s'agira donc d'un manga à ambiance principalement médiéval européen mais avec des touches de technologie plus avancée et quelques éléments mangas (Gags, nourritures, expressions...) 

Voilà pour la petite définition, histoire que vous sachiez de quoi on parle, place maintenant à nos 5 mangas : 


Bastard de Kentaro Miura

Difficile de parler de manga d'héroic fantasy sans parler de son représentant le plus connu et le plus unanimement apprécié. 

En (déjà) presque 14 ans d'existence, Berserk à tout connu du manga à sucés, une série animé (25 épisodes), 3 films d'animations, 2 jeux vidéos, des produits dérivés et plusieurs récompenses prestigieuses (prix Tezuka en 2002 et meilleur Seinen à la Japan Expo 2007).

Et pourtant ce manga utilise tous les poncifs du genre. En effet, Guts, est le type même du héros de Fantasy : c'est un homme, souvent seul, sans beaucoup de moralités, extrêmement fort et résistant physiquement qui va de combat en combat et sa motivation finale est on ne peut plus égoïste (la vengeance contre un homme). Mais il serais malaisé de ma part de ne retenir que cela de l’œuvre, car l'auteur à su complexifier son histoire au fur et à mesure de son avancement, apportant des personnages secondaire, donnant de l'épaisseur aux motivations et aux troubles qui habitent le protagoniste principal, etc...

L'univers également se fait veut plutôt travailler, oscillant dans une univers fictif qui mêle la guerre de Cent Ans, le Haut-Moyen Age, la renaissance pour ce qui est des armes, des costumes, des habitations, de l'économie et des intrigues politiques. Il place également des pans important du fantastique mais sans en faire un élément prépondérant, du moins au départ. La magie et les êtres surnaturelles aurons en effet une place de plus en plus importante au fur et à mesure de l'intrigue. 

Enfin on soulignera la qualité assez incroyable du trait de Miura, qui magnifie comme il faut chaque scène, que soit les combats ou les moments de calme. Notons d'ailleurs que l’œuvre est assez explicite en ce qui concerne la violence (beaucoup) et le sexe (un peu), mais il serais dommage de ne réduire Berserk à « un étalage d'effets sanguinolents » au vu de nombreux thèmes abordés (le fanatisme religieux, la folie, la soif de pouvoir, la révolte contre l'ordre établi, etc...).  


Shingeki No Kyojin de Hajime Isayama

Bienvenue au nouveau chouchou et phénomène du manga japonais, celui qui fait péter les records de vente (2° meilleur ventes 2013 au Japon), qui enfile les récompenses comme moi les perles, sans parler de la palette de produits dérivés et adaptations dans les divers médias (animé, jeux-vidéos, etc...). 

Le synopsis se veut très classique, Eren et Mikasa (sa sœur adoptive) vivent bon an mal an leur quotidien d'enfant dans une cité fortifiée. Jusqu'au jour où un monstre gigantesque, un Titan donc, apparaît et fracasse une partie des défenses. La ville est alors submergée de Titans qui vont répandre malheur et désolation et accessoirement tuer et manger la mère de nos héros. Ces derniers n'aurons plus dés lors que l'envie de se venger et de zigouiller au passage tous les Titans présent sur Terre. 

Si on constate que l'objectif de base ne s'éloigne guère de celui présent en nombre dans la littérature Fantasy (la vengeance donc), on appréciera par contre l'originalité de l'univers. Ce dernier prend place dans une uchronie où suite à l'apparition des Titans, l'espèce humaine a pratiquement disparue et a du se réfugier derrière de hauts murs pour éviter l'extermination. Les Titans en question, bien que de taille et d'aspect variable présente plusieurs similitudes inquiétantes : ils sont grands (minimum 4 m), forts, pratiquement immortels (nuque comme seul point faible) et dévore les humains uniquement par plaisir et non par besoin. Certains personnages sortent aussi du carcan traditionnel, en autre Mikasa qui est une femme forte mentalement et physiquement (faut aimer les nanas avec du muscle). 

Autre particularité de ce monde, il mélange la Révolution Industriel pour les armes et les équipements de la Brigade, et le moyen-age pour les habitations et les vêtements des civils. Il est difficile d'ignorer l'influence de l’Allemagne dans le manga, que se soit les noms de nombreux personnages ou le fait que la ville allemande de Nordingen est beaucoup inspirée l'auteur. 

Le manga est par contre (de mon point de vue) assez moyen graphiquement, surtout au niveau des visages et il n'est pas toujours facile de distinguer certains personnages tant ceux-ci sont très proches.


Ubel blatt de Etorōji Shiono

Plongeons à présent dans un monde à peine plus agréable avec cette avatar de la Dark Fantasy. 

Le moteur est une nouvelle fois la vengeance, mais cette dernière ne va pas s'exercer sur un individu ou une créature quelconque, mais carrément sur un empire entier. En effet, la trahison dont sera victime le héros par un groupe de ses anciens alliés va être le point de départ de ce nouvel essor pour l'empire en place. 
Et cela sera un point important de la quête de Koinzell, ce dernier se demandant à plusieurs reprise si son égoïsme vaut la peine de précipité le monde dans le chaos. 

Le monde dépeint dans ce manga se veut plutôt pessimiste, le seul lieu propice aux humais et aux autres races (Szaaland) est fréquemment le lieu de lutte intestine, tout en étant assiégé par des forces maléfiques (Wischtech).
L'univers quand à lui mélange le médiéval (château, armure, arme, habitat et outil du quotidein), la fantasy pure avec un bestiaire important qui comprend des éléments assez classique et d'autres plus atypiques et la magie est omniprésente et permet même une technologie poussée (canon orbital, forteresse et châteaux volants, etc...). Sinon, on appréciera des précisions sur le background à chaque fin de tome à la faveur de trois ou quatre pages. 

Par contre, Dark Fantasy oblige, le manga est assez violent (démembrement, décapitation, etc...), en atteste « la mort » du héros (je n'en dit pas plus). Il comprend aussi pas mal de scènes explicites au niveau sexuel. Ce qui contraste d'ailleurs pas mal avec un dessin de qualité, mais qui est plus proche de Naruto que de Berserk. 

Sinon à l'instar de l'Attaque des Titans on notera quelques pointes de « germanité », que se soit le titre (« Mauvaise Lame » en français), le nom de plusieurs personnages dont le héros lui même ou encore le régime politique de l'empire qui se veut une copie conforme du Saint Empire Romain Germanique. 


Claymore de Norihiro Yagi

Deuxième manga de Norihiro Yagi, Claymore apporte lui aussi son lot de classicisme et d'originalité.

Ainsi, on a encore une fois une leitmotiv fondé sur la vengeance de l’héroïne. Oui j'ai bien parlé d’héroïne, car qu'on se dise, les femmes tiennent le haut du pavé dans ce manga. 
Et l'explication réside dans le synopsis. Claire, est membre d'une organisation dont le but est d'éradiquer les démons qui infestent les villes et villages du pays. Ces derniers ont tendance à prendre apparence humaine (et accessoirement à décimer les populations), seules les Claymore sont capables de les distinguer par l'odorat. Elles se distinguent d'ailleurs par le fait que se sont toutes des hybrides démons-humains, seule possibilité pour acquérir et utiliser leurs capacités. 

La série prend place dans un univers vraiment très médiéval, beaucoup de villages, peu d'emprise de l'homme sur la nature (les forets sont assez importante), une ou deux villes assez importantes et de surcroît lieu religieux, etc... A vrai dire, seule l’uniforme de l'organisation et ses membres se distinguent de ce décorum. 

L’élément fantastique principal, et unique, réside dans la personne des démons qui servent à la fois d'ennemie et d'armes utiles pour l'humanité. On appréciera d'ailleurs le design des plus puissants, les exaltés, qui permet à l'auteur de se lâcher pas mal niveau design. Par ailleurs, on constatera une construction du début du manga assez proche de Berserk, à savoir un flashback après les deux premiers tomes pour expliquer la raison du combat de Claire (et croyez moi ses raisons tiennent la route).

En ce qui concerne, le dessin, il est assez particulier en ce sens qu'il faut aimer les personnages très minces et aux visages tout en longueur (y compris chez les hommes) ce qui fait qu'on a assez peu de différence anatomique entre les personnages. Coté décor, j'espère que vous apprécierez les déserts et autres ruines, car la plupart des combats se passent en ces lieux (ce qui donne un petit coté Power Ranger par moment). Sinon, bien qu'étant un shonen, le manga est assez gore et violent, les Claymore ayant la capacité de se régénérer, les démembrements sont fréquents.


Bastard !! de Kazushi Hagiwara

Finissons en beauté avec le plus ancien de tous, car depuis presque 30 ans Bastard balance des sorts et de l'humour graveleux comme moi des vannes toutes pourries. 

Il y a 400 ans le monde moderne à était ravagé, et la civilisation est retombée à un niveau technologique proche du moyen-age. Cela n’empêche nullement la guerre d’être présente en continue, et dans le royaume de Meta-Licana, Tya, la fille du grand mago du coin va devoir réveillé 
Dark Schneider pour péter la gueule au méchant.

Malgré son ambiance de conflit permanent et son coté post-apo, Bastard est un manga au ton plutôt léger et comique, et qui étale d'ailleurs fréquemment des scènes assez explicites niveau cul. Le principal ressort de drôlerie tient à la personnalité de D.S., qui se veut à la fois très puissant et pourtant particulièrement con et obsédé, une sorte de Nicky Larson de la Fantasy en somme.

Bien sur, la BD ne manquera pas de moments de bravoure et de combats bien sanglant et de bon aloi. Contrairement aux mangas cités dans l'article, la magie tient une place centrale, étant donné que les héros et les méchants sont souvent des magiciens on s'en douterais un peu. 
On appréciera d'ailleurs le nom des formules, souvent emprunté à des groupes à de métal, un petit délire mélomane cher également à Araki (l'auteur de JoJo's Bizarre Adventures).

Pour finir sur l'aspect dessin, on a affaire à un manga très vieux qui a opéré un spectaculaire amélioration au fur et à mesure du temps. Effectivement, si les premiers tomes sont très ancrés dans la graphie des années 80/90, le trait est devenu sacrément abouti et Bastard figure sans probable au top des plus beaux mangas. 

J'espère que cette première incursion dans l'univers merveilleux de la BD nipponne vous aura plu, en sachant qu'il y en aura d'autres bien évidemment. 

Sur ce, je vous souhaite bon vent, bonne lecture et à bientôt ! 


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