Et me revoilà encore une fois pour discuter avec vous de choses et d'autres, de belles choses, de bonnes choses mais aussi d'atroces choses. En effet, car aujourd'hui, on va pas parler forcément de choses charmantes. Car chose promise chose due, on va enfin parler de mangas. Et pour ce premier jet manga un an après l'arrivée de voxel culture dans vos coeurs, je vous ai choisi un morceau de choix : On va donc parler de
Kōdansha en 2011. Comme tout mangas qui a son succés, le titre a dépassé les frontières et il est aujourd'hui publié chez Pika édition (le 26 juin de cette année pour être précis). Un animé a vu également le jour (à l'heure ou j'écris ces lignes, le 14eme épisode a été diffusé) et a grandement contribué au succès du mangas. Mais que raconte ce manga ?
Sypnosis : Dans un futur apocalyptique, les humains ont été forcés de se cacher dans une immense forteresse pour échapper aux titans, d'immenses créatures qui dévorent tout ceux qui leurs tombent sous la main. Après 100 ans de paix, un titan gigantesque attaque la forteresse et les géants font un carnage. Eren, un jeune garçon, voit sa mère dévoré sous ses yeux et se lance alors dans une lutte pour tenter de sauver ce qui reste de la civilisation humaine en jurant qu'il détruira tout les titans jusqu'au dernier....
Autant le dire direct, ce manga est tous sauf rose. L'histoire est particulièrement sombre et tourne sur un thème principal : Le désespoir. Le tableau peint dans le manga de l'humanité n'est franchement pas positif : L'humanité est réduite à un millions d'individus, le début nous montre un massacre en masse qui force les humains à voir leur territoire décroitre encore, le schisme entre riches et pauvres s'accentuent encore et on ne peut s'empêcher de se dire que finalement, l'humanité ferait bien de se tirer une balle dans la tête tant la situation est catastrophique. c'est dans ce contexte franchement peu joyeux qu'on assiste au combat pathétique d'une humanité qui va tenter de reprendre sa place au sein de la chaîne alimentaire....combat qui s'annoncent compliqué quand on voit l'ennemi...
En effet, les fameux titans constituent une menace que personne ne souhaiterait affronté. Ils sont imposants, sans pitiés, nombreux, font très peur par leur apparence (Imaginez une sorte de parodie grotesque et monstrueuse d'êtres humains avec des corps difformes, des parties de corps écorchés vifs et des expressions faciales qui accentuent leur coté étrange). Ils sont aussi difficiles à tuer et un seul d'entre eux suffit à exterminer plusieurs humains. Combiné à ça que personne ne sait d'où ils viennent, ce qu'ils veulent, pourquoi ils tuent les humains (il est expliqué qu'ils ne mangent pas les humains pour se nourrir car c'est le soleil qui constituent leur nourriture) et finalement, les infos sur eux sont peu nombreuses. Mais dans un sens, il constituent le point central du manga, ces monstres sont tellement intriguants qu'on ne peut s'empêcher d'être attirés par eux et surtout de souhaiter les voir enfin disparaître tant il inspirent autant de dégout que de fascination
De ce faites, on ne peut s'empêcher d'être plongé dans l'histoire et surtout de vite s'attacher aux personnages. Chaque perso a en effet sa propre façon d'agir face à la menace : La peur, le courage, la rage, le cynisme, porter un masque pour cacher ses émotions, chacun réagit à la menace titan à sa façon et amène à une variété de situation dans les chapitres où l'on va rapidement être pris de pitié pour nos héros. Car Shingeki no Kyojin, c'est un spectacle qui nous prends toujours à revers : Les morts s'enchaînent à chaque chapitre, toute plus horribles et très douloureuses les uns que les autres, les retournements de situations nous font attendre chaque semaine et l'auteur joue habilement avec les nerfs du lecteur en l'amenant plusieurs fois sur de fausses pistes. Autant dire que si vous aimez les histoires sérieuses et qui vous mets les nerfs à vif, ce manga est fait pour vous. Je pourrai continuer de vous parler des heures à quel point vous devez lire ce manga pour son contenu gore, sanglants, intéressants et à l'intrigue sublime et sans défauts pour l'instant (dans la globalité du manga d'ailleurs) mais vous aviez mieux à faire et moi aussi.
Pour parler un peu du dessin, je peux difficilement être positif sur le début. N'ayons pas peur des mots : Shingeki est assez moche au début, les personnages sont peu détaillés, les décors sont un peu vides et le tout est assez épuré. Toutefois, c'est en quelques sorte normal vu qu'il s'agit du premier manga d'Isayama et que son style évolue au fil de la série et évoluera sûrement encore (Et de toute facon, tout les mangakas font ca... regardez bleach qui était très moche au début et qui a fini par devenir beau au fils des chapitres). Et dans un sens, si on peut éviter le syndrome Berserk, ça m'arrange un peu (Car si Berserk est l'un des plus beaux mangas faits et que c'est mon manga préféré.....j'ai quand même du mal à attendre chaque année pour avoir la suite de l'histoire.... et des fois, j'ai peur quand même que Miura-sensei n'emporte la fin du manga dans la tombe à mesure que les années s'écoulent). Malgré tout, on ne peut que saluer le design des titans qui, encore une fois, sont véritablement des cauchemars sur pattes qu'on ne voudrait pour rien au monde croisé (Franchement, Imaginez vous face à une sorte d'humain difforme, sans parties génitales, de 7 à 15 mètres avec une sorte de grimace grotesque et difforme en guise de trogne.....vous allez pas faire le malin, c'est moi qui vous le dit).
Je terminerai rapidement en vous parlant de l'animé que je n'ai encore totalement vu mais disons franchement qu'il donne à Shingeki ce qui lui manquait en manga : La possibilité de rendre encore plus intense l'histoire grâce à une animation de choix, une réalisation parfaitement exécuté et un choix des couleurs qui ferait dresser le zizi du plus frigide de ses messieurs. Rajoutons à ça l'un des meilleurs openings de ces dernières années et vous tenez le tiercé gagnants du manga.
Bref, pour conclure, Shingeki No Kyojin est un bijou d'une noirceur comme on en voit rarement. C'est violent, c'est gore, c'est intéressant, c'est original, ça se mange sans faim et on en redemande à chaque fois. Et en prime, quand on lit les derniers chapitres, on sent que l'histoire n'en est qu'a son commencement, ce qui promet encore une bonne tranche d'histoire à lire avec passion. Si vous trouvez que les mangas se ressemblent tous et manquent profondément de maturité, Lisez ce manga, votre vision de la BD japonaise risque de se prendre un titan sur la gueule bien placé. Sur ce, à bientôt sur voxel-culture.
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